Fayet-le-Château, un petit village plein d’attraits
Fayet-le-Château se trouve sur un affleurement du socle granitique, à 650 mètres d’altitude, et bénéficie d’un climat semi-montagnard, lui offrant un manteau de neige chaque hiver. Le nom du village est un dérivé de Fagus, le hêtre, un feuillu abondant dans les forêts alentour et excellent bois de chauffe, appelé fayard en patois. Son blason, adopté en 1985, aux couleurs vert et or, représente la tour du château de Seymiers entourée de deux feuilles de hêtre, en référence à l’étymologie du village.
Les habitants, appelés Castelfayettois, ou Fayetois en version abrégée, sont près de 400, répartis sur une trentaine de hameaux ou lieux-dits, équipés pour la plupart d’un four à bois, mis à leur disposition, comme celui du bourg.
Fayet-le-Château aurait aussi pu s’appeler "Fayet-les-Étangs", tant ils sont nombreux sur la commune. Le plus important est celui de la Gravière, tout près du bourg. On peut y pêcher carpes, truites, brochets, fritures et tanches. L’étang est accessible à toute personne détentrice d’une carte de pêche.
Deux monuments importants se trouvent sur la commune :
L'église romane agrandie à l’époque gothique
L’église Saint-Barthélemy, anciennement Saint-Pierre-aux-Liens, date des XIIᵉ et XVᵉ siècles et domine la plaine avec en arrière-plan les monts du Livradois-Forez. D'origine romane, elle est agrandie au XVᵉ siècle avec l’ajout d’une chapelle seigneuriale.
Sous la Révolution, son clocher est détruit puis reconstruit en 1827 sous la Restauration, lui donnant sa forme actuelle.
La restauration extérieure est menée dans les années 1990, suivie en 1996 par la création de nouvelles portes en marqueterie, réalisées par Jean-Paul Prulière. En 2009, la rénovation intérieure révèle des décors anciens, conduisant à une restauration menée avec le soutien de la Fondation du Patrimoine. Les peintures murales de la nef et du chœur sont restaurées, avec notamment l’arbre de vie, symbole d’immortalité.
Récompensée en 2011 par le prix "Les Rubans du Patrimoine", l’église inspire encore les artistes, comme Gérard Bourguelle, maître verrier, qui crée en 2024 de nouveaux vitraux d’après les dessins de Bernard Ronfaud.
Aujourd’hui, l’église n’accueille plus d’offices réguliers mais reste ouverte aux mariages et enterrements. Les visiteurs peuvent obtenir la clé à la mairie ou assister à des visites lors d’événements.
Le château de Seymiers, témoin de l’histoire locale
Résidence privée, le château de Seymiers joue un rôle clé dans l’histoire de la commune, qui lui a d’ailleurs emprunté son nom.
Au Moyen Âge, Fayet dépend de deux fiefs : La Foresterie et Seymiers. En 1540, Antoine de Seymiers épouse la dernière héritière de La Foresterie, réunissant les deux domaines. Aujourd’hui, il ne reste de La Foresterie qu’un amas de pierres.
Ancien domaine de près de 1 000 hectares, le château est vendu à la criée en raison de difficultés financières, changeant de propriétaires pendant plus de deux siècles. Son donjon féodal subsiste, tandis qu’en 1651, un descendant des Montmorin y ajoute une aile classique inspirée de Versailles, censée accueillir Louis XV. L’âge d’or du château survient sous Napoléon III, dans les années 1870, époque où la commune atteint son pic de population avec plus de 1 100 habitants.
En 1924, l’amiral Émile Muselier, figure de la France libre, rachète Seymiers. Un incendie en 1927 détruit la partie classique du XVIIᵉ siècle, ne laissant debout que le donjon, visible depuis la route.
Depuis 1972, le château appartient à Marie-Lucile Muselier, petite-fille de l’amiral, et à son époux Gérard Bourguelle.
Fayet devient officiellement une commune en 1791. Son premier maire, André Prulière, appartient à une lignée dont les descendants ont contribué à la restauration de l’église Saint-Barthélemy.
UN PATRIMOINE NATUREL À DÉCOUVRIR
La Vallée du Madet, une balade qui mérite le détour
La vallée du Madet s’étend sur trois communes : Fayet-le-Château, ÉgliseNeuve-Près-Billom et Montmorin. La randonnée, d’une distance de 8 kilomètres, dure environ 2 heures 30 avec un dénivelé compris entre 400 et 600 mètres.
Aujourd’hui, ce territoire est prisé des amoureux de la nature pour son cadre bucolique, sa faune riche en espèces protégées – hibou grand-duc, chouette chevêche, chauves-souris, coucou, buse, etc. – ainsi que pour sa flore et son ruisseau éponyme, qui dévale les rochers en cascades et torrents, traversé par de petits ponts de pierre.
Autrefois, la vallée du Madet était une zone d’activité rurale. Au XIXᵉ siècle, une quinzaine de moulins y étaient en activité sous l’impulsion des meuniers. Aujourd’hui, seuls quelques vestiges témoignent de ce passé.
📍 Retrouvez l’itinéraire de la randonnée ici :
Le mystère des pierres magiques
La forme et le volume impressionnant de certains blocs de granite situés dans la vallée derrière Le Cheix (lieu-dit), dont certains dépassent cinq mètres de haut, évoquent des figures légendaires. Certains de ces sites ont probablement servi de lieux de culte animiste – croyance selon laquelle un esprit ou un souffle anime les êtres vivants, les objets et les éléments naturels – pour les premières tribus néolithiques, ancêtres des Arvernes. Toutefois, ce phénomène a été peu étudié.
Le site le plus remarquable est celui des « Trois Pierres », formé de trois monolithes semblant empilés en équilibre instable, lui conférant une aura quasi magique.
Jusqu’au début du XXᵉ siècle, Fayet fut un village de carriers et de tailleurs de pierre, exploitant le granite bleu, considéré comme l’un des stades les plus précoces de la formation du granite. D’ailleurs, les pavés du boulevard Haussmann à Paris proviennent des carrières de Fayet.
En Auvergne, le visiteur rencontre souvent le mot Arvernes, qui désigne le peuple celte ayant occupé la région durant l’Antiquité. Leur chef le plus célèbre, Vercingétorix, remporta une victoire contre Jules César à Gergovie. L’oppidum qui porte son nom, ainsi que son musée archéologique, situé à 20 kilomètres du gîte, au sud de Clermont-Ferrand, peuvent être visités.
LES COMMERCES
Une boulangerie à l’ancienne avec four à bois va ouvrir à coté de la mairie dans le
courant de l’année 2025 et une gamme complète de commerces se trouvent à Billom, à 10 kilomètres.